Né à Châlons-en-Champagne en 1986, Camille Brunel devient végétarien le 3 janvier 2014, c’est-à-dire assez tard. À l’époque, professeur de lettres et critique, il se lance dans l’observation des animaux au cinéma. Ca tombe bien, c’est l’année de Noé, Still the Water, La Planète des Singes : l’Affrontement, et même de La Ritournelle de Marc Fitoussi. Ses premiers textes paraissent sur les revues en ligne Independencia et Vegactu, puis Trois Couleurs, Débordements et Le Café des Images. Il donne alors une conférence sur le végétarisme au cinéma pour le Forum des Images (où il enseigne également la critique aux lycéens depuis 2016) ou sur Chicken Run, pour la Veggie Pride. Il voyage en Écosse, en Normandie, en Colombie-Britannique, et devient végane à un moment donné, on ne sait pas très bien quand. Le sauvegardant de la monomanie, le magazine de prospective Usbek&Rica lui propose, depuis 2012, d’écrire des articles sur l’avenir du spectacle, de la mort, du sexe, du voyage, de la vieillesse, de la méditation, de l’hygiène dentaire – et de l’éthologie, aussi, quand même. Après avoir publié en 2011, chez Gallimard, un essai romancé intitulé Vie imaginaire de Lautréamont, il publie son premier roman aux éditions Alma en août 2018, La Guérilla des animaux. Le héros, financé par Hollywood, y parcourt le monde pour affronter les braconniers. On n’échappe pas à ses manies.