Roberte la Rousse est un collectif cyberféministe fondé en 2016 par Cécile Babiole, plasticienne, et Anne Laforet, chercheuse. Le nom du collectif se réfère aux deux célèbres dictionnaires, le Robert et le Larousse. Le collectif est basé à Paris et travaille sur les thématiques croisées langue, genre et technologie.
En 2016, le collectif a lancé le projet En française dans la texte qui consiste à traduire « en française », c’est-à-dire entièrement au féminin, des textes provenant de différents horizons, grâce à la création d’un outil de démasculinisation automatique. Ainsi les traductions perturbent sensiblement les messages originaux. Le processus de traduction fait l’objet de performances, d’installations et d’éditions.
Après avoir traduit en française une nouvelle de Isaac Asimov, en 2017, sous le titre A votée, Roberte la Rousse se consacre, depuis 2018, à Wikifémia une série de performances en française qui proposent de mettre en scène de manière critique des biographies de femmes remarquables figurant dans la version francophone de l’encyclopédie en ligne Wikipédia. Trois performances ont été créées dans ce cadre jusqu’à présent : Wikifémia – Madeleine Pelletier (2018), une féministe française qui a lutté pour les droits des femmes au XIXe et XXe siècle, Wikifémia – Computer grrrls (2019) sur la place des femmes dans l’histoire de l’informatique et Wikifémia – Révisions (2020) au sens de « réviser nos classiques » et de « rectifier ».
Notre démarche avec notre projet Wikifémia concerne autant la démasculinisation du langage que du savoir et de l’histoire.
Roberte la Rousse a bénéficié de l’aide au développement en 2018 et l’aide à la production en 2019 du DICRéAM, Ministère de la Culture, pour les performances Wikifémia – Madeleine Pelletier et Wikifémia – Computer grrrls.
Roberte la Rousse a été accueillie en résidence à Labomedia (Orléans), Emmetrop (Bourges), L’Espace Gantner (Bourogne), La Gaité Lyrique (Paris).